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Par italo-disco le 19 Mars 2017 à 21:19
Sous l'influence d'une de ses sœurs aînées, il s’intéresse à la peinture et envisage, avec l'accord de ses parents, de s'inscrire à l'école de dessin d'Odessa. Mais un cambriolage ruine la famille et Isaac Antcher est contraint de travailler dans une entreprise forestière. Six ans plus tard, en 1920, il quitte finalement la Russie, décidé à étudier la peinture en France, et rejoint un de ses frères installé depuis 1906 dans le Pas-de-Calais. Il est tour à tour manœuvre, transporteur ou mineur pour subvenir à ses besoins.
À son arrivée à Paris en 1921, il trouve refuge dans un foyer juif de la rue Caulaincourt, dans le 18e arrondissement, mais les conditions de vie misérables le poussent rapidement à partir pour la Palestine où il commence à étudier les beaux-arts. En 1924, il revient à Paris et s'inscrit à l'académie de la Grande Chaumière à Montparnasse. En 1926, l'année de son mariage, il expose pour la première fois au Salon d'automne, puis au Salon des Tuileries.
En 1927, il soumet un paysage au marchand d'art Léopold Zborowski, qui en parle au collectionneur Jonas Netter. Un contrat est signé entre les trois hommes. Moyennant 2 000 francs par mois, Zborowski acquiert la totalité de son œuvre. A la mort de celui-ci en 1932, Antcher connaît des années difficiles et il doit exercer différents métiers pour faire vivre sa famille.
Alors qu'il est pressenti pour recevoir le prix Guillaume 1939, la guerre éclate. Engagé volontaire, il est démobilisé à Montpellier, puis s'exile en Suisse en 1943, avec sa femme et ses deux enfants.
Après-guerre, il reprend sa carrière d'artiste à Paris et se tourne vers la peinture de paysage. Membre de l’École de Paris, il participe à de nombreux salons en France comme à l'étranger, à Bruxelles, New York ou Jérusalem.
En 1968, il est frappé d'hémiplégie perd l'usage de sa main droite, mais à force de volonté, parvient à en récupérer l'usage et peint de plus en plus.
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